EXAMEN DE L’ENSEMBLE DES GRIEFS AU SOUTIEN DE LA DEMANDE DE RESILIATION JUDICIAIRE

Jurisprudence
05/07/2021

EXAMEN DE L’ENSEMBLE DES GRIEFS AU SOUTIEN DE LA DEMANDE DE RESILIATION JUDICIAIRE

Pour déclarer prescrites les demandes de la salariée autres que celles reposant sur le harcèlement moral avant de la débouter de sa demande à ce titre et de sa demande subséquente au titre de la résiliation judiciaire du contrat de travail, l’arrêt retient d’une part, que la demande présentée au titre du manquement à l’obligation de sécurité est relative à l’exécution du contrat de travail et se prescrit donc par deux ans, et, d’autre part, qu’à partir du moment où la salariée a été arrêtée le 25 juillet 2012, sans qu’elle soit jamais revenue au sein de l’entreprise, elle avait incontestablement connaissance des faits lui permettant d’exercer son droit, puisqu’elle soutient que c’est le manquement à l’obligation de sécurité qu’elle invoque devant le juge qui a conduit à son arrêt de travail pour maladie. L’arrêt retient par ailleurs, s’agissant du harcèlement moral, que la demande présentée à ce titre est recevable, mais que faute pour la salariée d’établir des faits matériels permettant de présumer l’existence d’un harcèlement moral, elle doit être déboutée de sa demande et de celle subséquente de résiliation judiciaire du contrat de travail.
Sur pourvoi de la salariée, l’arrêt d’appel est cassé : il appartenait à la cour d’appel d’examiner l’ensemble des griefs articulés par la salariée au soutien de sa demande de résiliation judiciaire. La cour ne pouvait refuser d’examiner certains griefs ni omettre d’en examiner d’autres, peu important leur ancienneté (Cass. soc., 30 juin 2011 n°19-18.533).